mardi 5 octobre 2010

De l’importance des médias dans la démocratie étudiante - Annonce

Ma chronique pour la première parution de La République, nouveau périodique étudiant que j'ai contribué à fonder au Collège de Bois-de-Boulogne, établissement où je mène présentement des études préuniversitaires.

Bonne lecture,

FredK
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« Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
— Voltaire

La démocratie, si imparfaite soit-elle, est le seul système de gouvernement qui permet l’exercice de la liberté de réflexion, de la liberté de parole et de la liberté de débat. Elle est la seule à accepter que du fruit de la dialectique puisse naître une remise en question de ses propres fondements. En démocratie, c’est l’éclairage pluriel des idées multiples qui permet le progrès de la société, et c’est pourquoi elle fait plus que défendre le dialogue, c’est pourquoi elle l’encourage.

La démocratie est ainsi beaucoup plus qu’une simple croix tracée de temps à autre sur un bulletin, lorsqu’on a le temps et qu’il ne fait pas trop froid. C’est ce qui a permis l’exercice pratique de la liberté, l’affranchissement des serfs féodaux, et qui a fait de cette idée abstraite la plus grande révolution qu’ait connue l’humanité jusqu’à ce jour.

La démocratie, en plus d’être une façon de vivre et de réfléchir, est aussi la condition à l’expression courante de ces actions.

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Pour qu’une société démocratique soit forte et afin qu’elle survive aux tentations autoritaires, il faut que ses citoyens participent activement à la chose publique. Qu’ils s’informent, prennent part au débat, dépassent leur première opinion, et exercent leur droit de vote en accord avec leurs convictions. Plus grande est la mobilisation citoyenne et plus ce modèle participatif de gouvernance sera et restera sain.

Or, dans la société actuelle, la population s’est largement désintéressée de ce qui est appelé communément la politique. Plusieurs facteurs influencent cette tendance lourde, le manque de leadership et de vision n’étant pas le moindre, mais non pas le seul.

En ayant tenu la démocratie pour acquise trop longtemps, les citoyens et les médias ont détourné leur attention du pouvoir. Soulevant plusieurs autres enjeux sociaux, économiques et environnementaux, ils ont négligé de protéger ce qui leur permettait de discourir sur ces nouvelles thématiques.

La conséquence directe de cette négligence a été la fermeture du pouvoir politique, exécutif puis législatif, au débat d’idées pour le remplacer par un débat d’intérêts. Ce pouvoir est depuis pratiquement hermétique aux demandes de la population.

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Ceux qui ne sont pas trop occupés à être dupes, ou entravés par leurs rivalités réalisent la nécessité d’intervenir. Il ne s’agit pas ici de pousser un programme politique en avant, il s’agit de défendre un modèle sans lequel il ne serait même plus possible de débattre de tels programmes.

Parce que nous croyons en l’intelligence des gens.

Parce que nous croyons qu’en les informant, en suscitant leur intérêt envers la chose publique et en leur présentant les faits de façon, non pas apolitique, mais apartisane, nous pouvons sauvegarder la démocratie par l’éveil des consciences.

Nous avons décidé de former un nouveau média, La République, qui aura pour mission de jouer ce rôle au Collège de Bois-de-Boulogne.

1 commentaire:

  1. Faut se rappeler que le pouvoir s'incarne de plus en plus aux masses... l'histoire du capitalisme, c'est ça. Sauf qu'il y a quelques incohérences (majeures) qui finissent par semer la confusion. Au final, je pense qu'une masse unie, sans être unilatérale, pourra s'instaurer, sans oligopole vraiment. Ça commence déjà à se faire. Vivent les médias sociaux. La communication. L'échange.

    Bonne chance avec ton projet!

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