mardi 2 novembre 2010

Le chant de l'homme (Après les feux de l'automne) - Création

Du désespoir nait l'espoir
Après les feux de l'automne
La bataille cesse et le soleil se lève
Navire éprouvé par la tempête
Je mets le cap à l'Ouest

Surprenant cette poignée d'ennemis
Après les feux de l'automne
Je fuis le combat toutes voiles dehors
Laissant l'amertume et la vanité
À ceux armés de folie et blindés de raison
Prêts à mourir plutôt qu'à céder une pouce

Je me rends, mieux, je m'en vais
Après les feux de l'automne
Vous ne m'intéressez plus
Il n'y a plus que mon coeur que je suis
Et il me fait signe là-bas, à l'Ouest

Veuillez, messieurs, accepter
Ce très sincère pied de nez
Et me laisser courir rejoindre
Mes rêves d'enfant
Après les feux de l'automne

dimanche 17 octobre 2010

Plus ça change... - Notes

Je suis tombé sur ce passage lors d'une de mes lectures, et sa provenance m'a jeté par terre. De quoi effrayer les corps professoral et journalistique.

FredK
_____________________________________

Quand on a renoncé aux libertés fondamentales, comme il semble que la jeunesse a fait, en pratique, sinon en théorie (le mot liberté est toujours bien porté), on renonce facilement à la sytaxe. Et les apôtres de la démocratie, comme les apôtres du bon langage, font figure de doux maniaques. Nos gens n'admirent que machines et technique; ils ne sont impressionnés que par l'argent et le cossu; les grâces de la syntaxe ne les atteignent pas.

Je me flatte de parler un français correct; je ne dis pas élégant, je dis correct. Mes élèves n'en parlent pas moins joual : je ne les impressionne pas. J'ai plutôt l'impression que je leur échappe par moments. Pour me faire comprendre d'eau, je dois souvent recourir à l'une ou l'autre de leurs expressions jouales. Nous parlons littéralement deux langues, eux et moi. Et je suis seul à parler les deux.

Les Insolences du frère Untel - 1960

lundi 11 octobre 2010

Sur l'exploitation du gisement pétrolier sous-marin Old Harry - Commentaire

Ce texte fait suite à une invitation à adhérer à la page Facebook Old Harry : soyons maîtres chez nous qu'un ami m'a fait parvenir. Puisqu'il dépasse les 1000 caractères permis, je le publie ici.

Bonne lecture,

FredK
__________________________

Je veux bien que le Québec demeure le "maître" de ses ressources naturelles.

Cependant, l'exploitation du pétrole et du gaz dans le golfe du St-Laurent expose un écosystème déjà fragilisé par la surpêche à des risques environnementaux trop importants - trop importants car la somme que touchera le Québec en terme de redevances pétrolières ne sera jamais assez importante pour sauver/rebâtir ce milieu marin dans l'éventualité d'une marée noire. (Voir les images de la marée noire dans le Golfe du Mexique)

Il faut aussi se poser la question de l'usage qui sera fait du pétrole extrait. Très probablement, puisque c'est ce qui est fait partout dans le monde, on le brûlera pour faire fonctionner divers moteurs à explosion ou encore pour produire de l'électricité. Demandez à n'importe quel étudiant en première année de sciences de la nature au CÉGEP et il vous répondra que la combustion des molécules organiques (comprendre produits dérivés du pétrole) qui ont mis des millions d'années à se former, et ce avec les rendements énergétiques absolument ridicules qu'on obtient actuellement, est le pire usage qu'on peut en faire.

Précision : le meilleur usage que l'on peut faire du pétrole se résume dans le mot "plastique". Ais-je besoin de rappeler que le pétrole est une ressource non-renouvelable et qu'une véritable pénurie de matériaux composites se produira une fois ses réserves épuisées? (voir Hubert Reeves, Chroniques du ciel et de la vie) Que le Québec perd présentement ses raffineries et autres usines pétrochimiques qui sont transformées en simples terminaux et/ou centres de stockage, la plus récente étant celle de Shell au mois de juin? Le pétrole québécois sera transformé de façon inefficace en énergie polluante, ce qui correspond à un usage totalement irresponsable et inconséquent de la ressource.

Ceci est particulièrement vrai dans le cas du Québec, qui est présentement en situation de surplus énergétique et qui le sera, selon Hydro-Québec, pour les 15 prochaines années. Cette situation le force d'ailleurs à vendre son électricité à rabais en raison du surplus de l'offre vs. la demande. L'entrée en jeu d'une nouvelle source d'énergie, qu'elle soit sous forme de pétrole ou de gaz de schiste, ne fera qu'accentuer ce problème.

En ce sens, une approche intégrée de développement énergétique qui prendrait en compte les domaines où se situe l'expertise québécoise en matière de production d'énergie (hydraulique, éolienne, hydrolienne, biogaz - ce sont tous des énergies renouvelables noterez-vous) et qui étudierait en profondeur les impacts environnementaux, économiques et sociaux des filières où l'expertise est principalement étrangère (combustibles fossiles) avant de laisser les entreprises se hasarder dans ces secteurs permettrait de maximiser les retombées positives au Québec.

L'exemple des chercheurs de l'IREQ (l'institut de recherche d'Hydro-Québec), qui se creusent toujours la tête pour trouver une façon de concilier la production à géométrie variable d'électricité éolienne avec le flot constant d'électricité hydraulique, montre bien que le développement précipité d'une nouvelle filière énergétique, s'il n'est pas intégré dans une stratégie à long terme et qui comprend l'ensemble des sources d'énergie, relève plus du casse-tête que du miracle économique.

Heureusement, dans le cas de l'éolien, les impacts environnementaux et socio-économiques liés à une mauvaise gestion ou à une exploitation précipitée sont minimes. Ce n'est pas le cas du pétrole en milieu marin ou encore du gaz de schiste. (Voir le documentaire Gazland)

Et je n'ai pas encore parlé des changements climatiques, ni du retard dans le développement des technologies d'efficacité énergétique et de production d'énergie verte qu'entraînera inévitablement le développement d'une filière énergétique concurrente, ni de la nécessité de réduire de 80 % les émissions de tous les gaz à effet de serre (GES) de l'humanité d'ici 2050, et encore moins de notre devoir de laisser un milieu de vie sain (économiquement, socialement et environnementalement parlant) aux générations présentes et futures. (Voir ce petit exposé de Bill Gates)

Donc, en prenant tout cela en considération, la question n'est pas de savoir qui de Terre-Neuve ou de Québec exploitera le gisement pétrolier Old Harry. La question est de savoir si l'on doit exploiter ce gisement. Or, sur cette question de l'exploitation du pétrole en milieu marin, le consensus rejoint même les libéraux de Jean Charest, pourtant en faveur de l'exploitation des gaz de schiste.

À savoir : absolument pas.

mardi 5 octobre 2010

De l’importance des médias dans la démocratie étudiante - Annonce

Ma chronique pour la première parution de La République, nouveau périodique étudiant que j'ai contribué à fonder au Collège de Bois-de-Boulogne, établissement où je mène présentement des études préuniversitaires.

Bonne lecture,

FredK
______________________________________

« Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
— Voltaire

La démocratie, si imparfaite soit-elle, est le seul système de gouvernement qui permet l’exercice de la liberté de réflexion, de la liberté de parole et de la liberté de débat. Elle est la seule à accepter que du fruit de la dialectique puisse naître une remise en question de ses propres fondements. En démocratie, c’est l’éclairage pluriel des idées multiples qui permet le progrès de la société, et c’est pourquoi elle fait plus que défendre le dialogue, c’est pourquoi elle l’encourage.

La démocratie est ainsi beaucoup plus qu’une simple croix tracée de temps à autre sur un bulletin, lorsqu’on a le temps et qu’il ne fait pas trop froid. C’est ce qui a permis l’exercice pratique de la liberté, l’affranchissement des serfs féodaux, et qui a fait de cette idée abstraite la plus grande révolution qu’ait connue l’humanité jusqu’à ce jour.

La démocratie, en plus d’être une façon de vivre et de réfléchir, est aussi la condition à l’expression courante de ces actions.

***

Pour qu’une société démocratique soit forte et afin qu’elle survive aux tentations autoritaires, il faut que ses citoyens participent activement à la chose publique. Qu’ils s’informent, prennent part au débat, dépassent leur première opinion, et exercent leur droit de vote en accord avec leurs convictions. Plus grande est la mobilisation citoyenne et plus ce modèle participatif de gouvernance sera et restera sain.

Or, dans la société actuelle, la population s’est largement désintéressée de ce qui est appelé communément la politique. Plusieurs facteurs influencent cette tendance lourde, le manque de leadership et de vision n’étant pas le moindre, mais non pas le seul.

En ayant tenu la démocratie pour acquise trop longtemps, les citoyens et les médias ont détourné leur attention du pouvoir. Soulevant plusieurs autres enjeux sociaux, économiques et environnementaux, ils ont négligé de protéger ce qui leur permettait de discourir sur ces nouvelles thématiques.

La conséquence directe de cette négligence a été la fermeture du pouvoir politique, exécutif puis législatif, au débat d’idées pour le remplacer par un débat d’intérêts. Ce pouvoir est depuis pratiquement hermétique aux demandes de la population.

***

Ceux qui ne sont pas trop occupés à être dupes, ou entravés par leurs rivalités réalisent la nécessité d’intervenir. Il ne s’agit pas ici de pousser un programme politique en avant, il s’agit de défendre un modèle sans lequel il ne serait même plus possible de débattre de tels programmes.

Parce que nous croyons en l’intelligence des gens.

Parce que nous croyons qu’en les informant, en suscitant leur intérêt envers la chose publique et en leur présentant les faits de façon, non pas apolitique, mais apartisane, nous pouvons sauvegarder la démocratie par l’éveil des consciences.

Nous avons décidé de former un nouveau média, La République, qui aura pour mission de jouer ce rôle au Collège de Bois-de-Boulogne.

samedi 4 septembre 2010

L'Éducation, la Créativité et l'Art - Lien

À visionner, absolument.

Partie 1 :



Partie 2 :

mardi 31 août 2010

Le chant de l'homme (Les vents d'Août, suite et fin) - Création

En ce soir du 31 août, alors que l'été décide de mourir avec force et chaleur, je prends les derniers moments qu'il me reste avant de disparaître pour le temps que durera l'automne. Je prends ces derniers moments afin de vous remercier, chères lectrices et chers lecteurs, pour le temps que vous avez accordé à la lecture de mes textes.

Ce mois, cet été, ces moments de liberté furent pour moi les plus inspirants que j'ai vécus au cours de ma jeune existence. Ce mois, cet été, j'ai fait plus que de redécouvrir le plaisir de l'acte d'écriture, j'ai appris à créer et à aimer. Je me suis imprégné de cet amour, et je l'ai traduit par l'art de la création.

J'espère que vous avez apprécié votre lecture. Je vous réserve encore quelques surprises qui, je l'espère, vous aideront à garder votre esprit libre et aimant lorsque dans les jours à venir votre corps ne le sera plus. Quant à moi, à l'avenir, ce sera tous les jours le mois d'août.


FredK
_________________________

Ce sera tous les jours le mois d'août
La chaleur du soleil cuisant sur la peau
Le vent dans les voiles
Et l'eau aspergeant les sourires
Plume à la main
Et mots dans le coeur

Ce sera tous les jours le mois d'août
Avec ses montagnes, ses perséides
Et ses clairs de lune


FredK

Le piano - Délire

L'heure avançait.

J'avais beau me rendre compte que d'autres lieux m'appelaient, le doux son du piano faisait de moi le prisonnier de cette salle.

D'harmonie en harmonie, de Rhapsody In Blue à Elton John, j'étais envoûté par cette image si vivante d'une femme habillée de blanc, ses doigts caressant les notes d'ivoire vieilli.

À celle-ci se superposait d'autres images : un piano verni au banc duquel se tenait une autre femme, dans la lumière tamisée du salon, son meilleur ami se tenant debout derrière elle pour la regarder jouer.

Une autre image, un piano d'un noir laqué, un sourire tourné vers moi alors que les mains esquissent un premier mouvement.

Un piano à queue sur une scène vide.

Un piano droit dans un restaurant bondé, un chapeau brun et usé et dessous, un vieux guitariste m'invitant à jouer...

samedi 21 août 2010

Le Web : cause ou solution à la crise des médias? (suite) - Analyse

Ayant décrit de façon assez explicite comment les médias traditionnels perçoivent les contenus produits sur et par le biais du Web 2.0 - et pourquoi ils représentent pour eux une problématique sérieuse - lors de ma dernière analyse de la table ronde Le Web : cause ou solution à la crise des médias? qui a eu lieu dans le cadre de l'École d'été de l'Institut du Nouveau Monde, je m'attarderai maintenant sur le renouvellement que l'approche des médias sociaux peut leur apporter.

L'essence même du Web 2.0 étant l'approche multilatérale de l'accès à l'information et de la publication de contenu, forme de démocratisation du journalisme qui devient alors journalisme-citoyen, il en résulte tout d'abord une augmentation phénoménale de la quantité d'informations et de réactions susceptibles d'être retransmises par les médias traditionnels. En ce sens, les chaînes d'information en continu pourraient faire appel à ces données puisque leur mission première est de remplir leur temps d'antenne et que leur problématique première celle du manque de contenu.

Cette approche mènerait à un changement significatif dans le rapport à l'information, car elle permettrait à une multitude d'individus - auteurs, commentateurs et témoins - d'entrer en relation avec le très large auditoire des médias de masse et de l'interpeler tout en lui donnant les moyens de réagir directement à cette interpellation. Ainsi, toujours dans le cadre de cet exemple spécifique, les chaînes d'information en continu pourraient héberger en temps réel un débat citoyen sur l'enjeu soulevé, ce qui aurait trois conséquences directes positives :

  • Une plus grande exactitude dans la mesure de la position de la population que dans un sondage d'opinion traditionnel : les messages relayés par les médias sont multidimensionnels de par leur forme - ils prennent en compte, explicitement ou implicitement, tous les aspects qui ont influé sur la réflexion - et non binaires - oui/non, aime/n'aime pas - car ils incluent le « pourquoi » de la position prise, ils donnent une perspective globale de la situation par leur provenance qui ne souffre pas de limites, et sont complexes puisqu'ils sont pensée et non opinion sur celle du sondeur. Ou, tout du moins, ils offrent ces possibilités.

  • L'élimination d'une partie de la distance entre le niveau décisionnel de l'État et les préoccupations de ses citoyens. Comme ces derniers interpellent à la fois les décideurs et toute la population en direct, créant une marée de messages et de questions sur un point bien précis, il devient beaucoup plus difficile pour nos dirigeants de changer de sujet tout en gardant le contrôle sur leur image ultramédiatisée. Les forcer à répondre et à rendre des comptes semble en ce sens la façon la plus sûre d'obtenir des résultats de nos politiciens.

  • Bien que la pertinence de certaines interventions soit questionnable ou que le consensus se dégageant d'une telle formule d'échanges puisse être interprété comme un sophisme (appel à la majorité), il est possible d'en dire autant des invités membres du star-système appelés à commenter un évènement d'actualité en raison de leur popularité et non de leur spécialisation dans le domaine couvert (appel à l'autorité). De plus, l'avantage clair de grands débats citoyens diffusés par les médias de masse est d'obliger les auditeurs à développer leur esprit critique : face aux multiples positions présentées, ils doivent juger à laquelle ils adhèrent en analysant les arguments présentés par chaque intervenant, ne pouvant plus simplement affirmer leur accord ou leur désaccord.

En ce sens, je crois que les médias traditionnels manquent une occasion en or de transformer leur façon d'envisager le rapport à l'information, « one-to-many » à « many-to-many », chose qui sera probablement nécessaire à leur survie.

À suivre,


FredK

Le chant de l'homme (Les vents d'Août) - Création

« Maintenant, on ne s'assoira plus jamais. » - Greg, le 18 août

Il remontait sur les planches. Il saluait à nouveau la foule sous les ombres des projecteurs, après lui avoir offert toute la beauté que son âme pouvait faire passer par son corps. Noyé dans la douce balade de l'accordéon, les bras grands ouverts, il se laissait porter par le courant, esquissant une danse maladroite et heureuse, une reconnaissance sincère au fond des yeux. Finis le temps de l'intolérance et des mensonges polis, l'art, l'art de la scène et celui de la musique, lui avait permis de trouver cette liberté nouvelle dans sa vérité, et son rayonnement fracassait les vitres de la salle pour se perdre dans les rues nocturnes, notes, lumière et clameurs parfumant le chaud vent d'août.

« On ne peut pas le laisser mourir comme ça. Ni lui, ni toutes les histoires d'amour qui vont avec. » - Faubourg 36, le 21 août

Le spectacle. On dit souvent : « le monde du spectacle ». Celles et ceux qui emploient cette expression ont raison, mais sans savoir qu'ils l'utilisent à mauvais escient. Le spectacle est un monde en soi, un univers. Le seul d'ailleurs où une foule de personnages, les artistes, sont les réels avatars de leur âme, et déambulent pour partager la totalité de ce qu'ils sont. Les entrées et les sorties s'enchaînent, et du passage clair-obscur des coulisses à l'avant-scène, de la complicité de ses comparses à l'amour de la foule, et vice-versa, naît la création unique et éphémère de l'instant, à jamais inoubliable. La note tragique de la voix se mêlant à celle du violon dans une scène rougie par la douleur des projecteurs sur le décor, le doux baiser échangé dans l'incertitude du matin accompagné du silence de la forêt ou du bruit des passants dans un café parisien. Le hourra ou le tonnerre. La mort froide qui descend parmi les hommes ou la joie qui rompt un barrage de ressentiment érigé depuis trop longtemps. Tout cela, dans sa brillance florale, c'est le théâtre.

« C'est ma vie. Il était temps que je cesse de la mettre de côté. » - L'auteur, le 23 août

Peut-on être mieux qu'au milieu de cette honnêteté, de cette générosité sans borne, de ces cent mille coeurs qui débordent et se joignent pour former cette merveille? Entre le rideau et les murs roulants que les spectateurs ne voient pas, entre une pile d'accessoires et un costume brillant, entre un régisseur paniqué et un acteur riant de son manque de tact?

Le pinacle de tous les arts c'est le théâtre. Et l'art, comprit-il, était ce qu'il avait au fond de lui. Pour lui.

***

Ainsi, quittant la salle imaginaire redevenue silencieuse, il s'éloigna d'un pas plus léger vers l'automne. La confiance que lui procurait cette volonté nouvelle le portait sous cette nuit étoilée, elle qui lui en rappelait une autre, plus lointaine, vers laquelle il dirigeait tout son désir afin de la faire revenir vers lui.

dimanche 15 août 2010

L'Entente de Montréal - Analyse

Simulation d'un sommet mondial sur les changements climatiques, le sommet Montréal Climat 2010 de l'École d'été de l'Institut du Nouveau Monde a eu lieu du 12 au 14 août 2010. J'ai couvert l'évènement en tant que reporter officiel.

Sautant dans la peau des dirigeants de pays de l'Union européenne, de l'OPEP, du Groupe parapluie, du G5, de l'Union africaine ou alors dans celle de membres d'ONG présentes pour influencer les négociations, les jeunes de l'École d'été ont tenté de faire coïncider des intérêts nationaux divergents sur trois enjeux majeurs de la diplomatie du climat - le transfert d'argent vers les pays pauvres pour les aider à s'adapter aux changements climatiques, la protection de la forêt et le reboisement, ainsi que les cibles de réduction des gaz à effet de serre - afin de répondre aux attentes du public attentif et inquiet.

Durant trois journées qui étaient successivement consacrées aux enjeux susmentionnés, les délégués des pays participants ont recherché des alliés, les préoccupations économiques communes étant la pierre angulaire sur laquelle ces regroupements se sont formés. Cet état de fait a mis à l'avant-plan la question du transfert d'argent qui a presque réussi à occulter carrément les autres. Voici d'ailleurs une courte entrevue avec un délégué du Japon et une autre avec une déléguée du Venezuela, qui abordent ces différends de nature économique qui ont empêché la conclusion d'un accord de principe après le deuxième jour de négociations.

Pendant ce temps, les ONG tentaient d'orienter les décisions usant de la pression populaire - sous forme de pétition et de manifestations - et en proposant des plans d'action ambitieux supportés par quantités de rapports et de données scientifiques.

Le tout a culminé avec la formation de trois blocs, essentiellement axés autour d'un niveau de développement semblable, qui ont été les trois parties assises autour de la table des négociations lors de la dernière plénière.
  • Le premier regroupement étant celui des pays en voie de développement, l'AO. Il incluait les pays de l'Union africaine, l'Afrique du Sud - qui faisait d'abord partie du G5 - ainsi que les pays de l'OPEP. Cette coalition avait élu un seul pays représentant, l'Afrique du Sud.
  • Le second étant celui des pays émergents, les PÉ. Il incluait les pays de l'ex-G5, le Brésil, l'Inde et la Chine, et avait élu un seul pays représentant, le Brésil.
  • Le dernier regroupement étant celui des pays industrialisés, les PI. Il incluait les pays du Groupe parapluie et de l'Union européenne et avait élu deux pays représentants, soit les États-Unis et l'Allemagne.
Un accord a finalement été atteint, la déclaration finale étant disponible ici.

La question qui se posait dès le début de cette simulation était la suivante : l'idéalisme des jeunes allait-il triompher? Sinon, les acteurs allaient-ils jouer leur rôle jusqu'à reproduire l'échec de Copenhague? La réponse un peu décevante, mais fort instructive, est qu'ayant joué leur rôle à la perfection, c'est-à-dire en n'usant pas de leurs convictions personnelles pour faire fi des intérêts de leurs pays respectifs, ils n'ont pas pris - et n'auraient pas pu prendre - de résolutions bien plus ambitieuses que celles qui ont été prises à Copenhague.

Les participants ont ressenti un malaise réel face à cette constatation. Ils semblent avoir réalisé que, tant que la discussion ne s'élèvera pas au-dessus des intérêts conflictuels des nations et traitera uniquement des intérêts communs à l'humanité entière - et qui ne peuvent donc la diviser - il ne sera pas possible, malgré toute la bonne volonté que l'on peut posséder, d'établir et de réaliser les objectifs nécessaires à la sauvegarde de notre espèce.

Mais voilà : qui possède la légitimité nécessaire pour prétendre au poste de représentant de l'humanité entière?

À suivre,


FredK

vendredi 13 août 2010

Le Web : cause ou solution à la crise des médias? - Analyse

Dans le cadre de ma couverture des évènements de l'École d'été 2010 de l'Institut du Nouveau Monde, j'ai assisté à la table ronde intitulée Le Web : cause ou solution à la crise des médias? qui vient d'avoir lieu au pavillon John Molson de l'Université Concordia. Étaient présents Sophie Cousineau, journaliste et chroniqueuse à La Presse et sur Cyberpresse.ca, Bernard Descôteaux, directeur du Devoir, Louise Lantagne, directrice générale de la télévision de Radio-Canada, et André Mondoux, sociologue spécialiste des technologies de l'information.

Ce fut en soi intéressant bien qu'on eut pu présager de la déclaration finale dès le début de la rencontre. Celle-ci émanant de plusieurs acteurs majeurs dans le domaine des médias traditionnels, il semble que le constat auquel ils ont abouti fasse consensus dans ce milieu.

Essentiellement, Internet est caractérisé par l'avènement de l'ici et maintenant. L'utilisateur consulte les contenus disponibles selon ses intérêts - à la carte - choisissant dans des thématiques bien précises et ciblées à l'avance une poignée d'informations parmi l'océan de celles qui sont accessibles. Il va même jusqu'à commenter les contenus, en débattre avec d'autres utilisateurs et même publier les siens.

Et c'est là que le bât blesse.

En effet, l'innovation surgit uniquement à la dernière étape de l'interactivité qu'offre ce qu'on appelle communément le Web 2.0. C'est par la création de contenu en temps réel, par l'utilisation des plateformes de publication Web, que celui qui était un lecteur ou un auditeur des médias traditionnels transforme son rôle et devient son propre média. Le journaliste-citoyen peut désormais se passer complètement des médias traditionnels et exister sur Internet en toute autarcie. Pire, il peut engendrer des réactions qui, en raison de la capacité de les publier immédiatement, s'alimenteront d'elles-mêmes à une vitesse fulgurante, virale.

Et c'est exactement ce que les médias traditionnels reprochent à Internet.

Selon eux, trois choses découlent naturellement des plateformes de publication ouvertes à tous et qui viennent miner la crédibilité de l'ensemble de leurs contenus - sans tenir compte de leur valeur respective et intrinsèque.

  • Face à l'instantanéité de la publication qui ne subit aucune contre-vérification des faits et à l'anonymat répandu des créateurs de contenu, il devient extrêmement difficile de faire la distinction entre une nouvelle objective publiée dans le but d'informer et une annonce subjective publiée dans le but de convaincre.

  • Puisque les réactions spontanées et émotives engendrées par la lecture, par exemple, d'un billet d'un blogue, peuvent être partagées et entendues avec l'ensemble de la communauté d'Internet dans la seconde suivant son apparition, il en découle qu'un commentaire est très rarement sujet à une analyse critique de la part de son auteur - souvent anonyme et donc peu enclin prendre la responsabilité des propos tenus -. La discussion multilatérale autour dudit billet d'un blogue est donc sujette à de sérieux dérapages, autant sur le plan du ton que du contenu.

  • En raison des deux points susmentionnés et du nombre incommensurable de publications et de réactions ne serait-ce que sur un même enjeu, il est admis que toutes les opinions se valent. Par conséquent, même les contenus et commentaires pertinents et réfléchis ne peuvent être reconnus comme tels que de façon subjective et non par l'ensemble de la communauté.
C'est ce dernier point qui fait le plus mal aux médias traditionnels : le public se tournant de plus en plus vers le Web 2.0 pour s'informer, il est nécessaire de le suivre pour continuer à avoir une audience ou, dans certains cas qui relèvent plus du voeu pieux que d'autre chose, de chercher à inverser la tendance et à ramener les gens vers, par exemple, la télévision. Or, comment est-il possible de faire passer un message particulier, de le distinguer des autres, si le consensus du milieu est que tous se valent?

« On dit que la dictature "C'est ferme ta gueule!" et que la démocratie c'est "Cause toujours!"...» a dit André Mondoux lors de la table ronde. C'est éloquent.

À suivre,



FredK

jeudi 12 août 2010

Couverture du sommet de Montréal/Profil changements climatiques - Notes

13h00

Arrivé en retard à la conférence à cause d'une réorientation - très nécessaire - de la stratégie de couverture des évènements de l'École d'été de l'Institut du Nouveau Monde, je constate déjà le manque d'empathie à mon égard de la part de l'animatrice qui joue - très bien - le rôle de la ministre de l'environnement du Canada. Comme quoi la position du gouvernement conservateur face aux médias est très bien retransmise dans cette simulation :

(La ministre) Ah, est-ce qu'on a un nouveau participant?

(Moi) Non, je suis du profil médias sociaux. Je suis ici pour vous couvrir.

(La ministre) Ah bon! Donc lui c'est un journaliste. Il est ici pour apprendre des informations de votre part. Vous pouvez lui en donner, mais ce n'est pas sûr qu'il va publier exactement ce que vous avez dit. C'est lui qui décide. Alors vous décidez si vous lui faites confiance...

Ça promet! Je sens que je vais m'amuser. Un début :

(Moi) Donc, est-ce que vous représentez la position de la vraie ministre?

(La ministre, après un long silence) La conférence de presse n'est pas encore ouverte, je ne vais donc pas répondre.

Ce qui est déjà une réponse en soit.

La suite, et une réflexion plus sérieuse, pour très bientôt.

FredK

Pluie d'articles à venir - Annonce

Bonjour chères lectrices, bonsoir chers lecteurs,

J'aurai bientôt le plaisir de couvrir une multitude d'évènements - tables rondes, conférences, ateliers, etc. - qui auront lieu dans le cadre de l'École d'été 2010, festival de la participation citoyenne organisé par l'Institut du Nouveau Monde et se tenant du 12 au 15 août à Montréal sur le campus de l'Université Concordia.

Afin de vous tenir au courant en direct des différents développements lors des débats à venir et de prendre part à la discussion, je vous invite à consulter et à commenter sur mon compte twitter. Bien entendu, je compte vous présenter quelques réflexions de mon crû, donc dépassant les 140 caractères, qui seront publiées sur ce blog.

Bonne lecture,

FredK

samedi 7 août 2010

Jazz-on - Suggestion musicale

Pour celles et ceux que ça pourrait intéresser. À faire jouer dans l'ordre suggéré pour une performance maximale. Durée totale de la sélection : 60 minutes.


FredK
___________________________
  1. Route 66 - par The Manhattan Transfer sur The Anthology : Down in Birdland/Disque 1 (1992)
  2. On the Sunny Side of the Street - par Emilie-Claire Barlow sur Like a Lover (2005)
  3. What'd I Say, Pt.1 - par Ray Charles sur Genius : The Ultimate Collection (2009)
  4. Act Like You Love Me - par The Stephen Barry Band sur Happy Man (1995)
  5. Baby Come Back to Me (The Morse Code of Love) - par The Manhattan Transfer sur The Anthology : Down in Birdland/Disque 1 (1992)
  6.  African Convention - par Miriam Makeba sur Reflections (2004)
  7. Watermelon Man - par Herbie Hancock sur Takin' Off (1962)
  8. I Was Doing All Right - par Dexter Gordon sur Doin' Alright (1961)
  9. They All Laughed - par Ella Fitzgerald et Louis Armstrong sur Ella and Louis again (1957)
  10. Wrap Your Troubles In Dreams - par Bill Evans sur The "Interplay" Sessions (1982)
  11. They Can't Take That Away From Me - par Ella Fitzgerald et Louis Armstrong sur Ella and Louis again (1957)
  12. One Thin Dime - par The Stephen Barry Band sur Happy Man (1995)
  13. Hit the Road Jack! - par Ray Charles sur Genius : The Ultimate Collection (2009)

Je reprends du service - Délire

Mais c'est qu'il n'en finit pas de finir!

FredK
__________________________________________

"Et vlan! Dans la gueule!" fis-je en lançant mon dernier manuscrit qui a la masse d'une brique sur le bureau du rédac-chef. Le pauvre meuble, de même que son propriétaire qui n'y peut pas grand-chose, ploie sous le choc de ce que j'espère être la fondation d'une nouvelle façon d'envisager le rapport à l'information.

"Je t'avais demandé environ 700 mots. Pas 700 pages!" me hurle mon patron qui cache son incrédulité sous un masque de colère boursouflé. Il tape du poing sur son bureau afin de se récupérer le semblant d'autorité qu'il a perdu il y a belle lurette, ce qui finit d'achever le mobilier qui s'effondre...

Le rédac-chef, qui n'est en fait que la projection probable de mon être-sujet hors de mon champ perceptuel, regarde les débris de son orgueil les yeux écarquillés, et alors qu'une armée de serviteurs dociles se précipitent pour recoller les morceaux de ce casse-tête chinois, ordonne mon exécution sommaire et immédiate en me jettant dans la fosse aux lions.

S'il savait à quel point il a joué mon jeu! Maintenant gladiateur, j'ai à ma disposition tout le sable de la piste de course pour y tracer les symboles de la puissance de l'Idée, prouvant, dans la bagarre générale qui se déroule sous l'oeil attentif du public, que les puissants ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

Le Nil - Création

Le vent souffle sans s'épuiser
Poussant les grains de sable le long du fleuve

Creusant des sillons sur la grève
Vagues d'or terni
Que croise le vif argent des eaux
Projetés les unes contre les autres
Par le souffle millénaire

Dans un bruit incessant
Que l'on nomme silence

Chroniques du boulot - Notes

Ceci est un ramassis de notes que j'ai prises durant les temps morts qui ne manquent pas d'arriver lorsqu'on travaille au service à la clientèle.

Bonne lecture,

FredK
________________________________________

Mercredi soir
Le piano et la pluie agrémentent une soirée où le calme plat est maître. Le brume s'est levée peu après mon départ du magasin et enveloppe le haut des gratte-ciels. La lumière de leurs derniers étages forme d'ailleurs dans les nuages d'étranges constellations qui remplacent à leur façon celles qui demeurent invisibles. De longues heures m'attendent encore de pied ferme avant que je puisse en poser un hors de ce cube trop jaune qui me sert de kiosque. Qu'à cela ne tienne! La journée fut belle et la soirée transpire un charme étrange.

Jeudi soir
Soirée couleur savane qui suit une non-journée entre-coupée de siestes et de blagues de bureau. En voilà une bonne : un gars de la distribution (ceux qui livrent le matériel nécessaire aux différents kiosques/salles/scènes) vient voir un gars de l'information à son kiosque. Ils jasent un peu; le gars de la distribution dit qu'il est content d'aller voir le concert de Bernard Adamus même s'il ne reste plus de billets grâce à sa passe d'employé. Juste au moment où il s'apprête à partir, il dit au gars de l'information que sa superviseure à lui est déçue parce que le gars de l'information ne la salue pas lorsqu'il la croise. Ce dernier répond qu'il ne la salue pas simplement parce qu'il ne la reconnaît pas à moins qu'elle soit entrain de parler : ayant presque uniquement affaire avec elle par walkie-talkie, et donc sans la voir, il ne sait pas de quoi elle a l'air. Le gars de la distribution lui donne alors une description sommaire de la superviseure et lui indique où se trouve son bureau afin que le gars de l'information puisse aller la saluer. Le lendemain, plein de bonnes intentions, le gars de l'information se rend au dit bureau et lance un "Bonjour..." à la première fille à la taille moyenne, aux cheveux bruns et aux yeux noirs qu'il rencontre avant de constater avec stupeur que ce n'est pas un bureau individuel...

Vendredi soir
C'est toute la frénésie que peut générer La Compagnie Créole qui se déverse sur une foule à l'ampleur sans pareil depuis le début du festival. Tous sont venus les voir, même la Lune est restée plus longtemps qu'à l'habitude. C'est que c'est elle qui a permis à Haïti de s'inviter à Montréal. Mon kiosque dérive d'ailleurs dans la marée humaine et, bien qu'elle soit très haute, les questions n'y pleuvent pas. C'est étrange, comme dirait l'autre, je m'attendais à être submergé par une déferlante de festivaliers trop enthousiastes... Eh bien, la bonne musique aura largement compensé pour le manque d'action. Et je ris comme un oiseau, oh, oh, oh...

Samedi soir
J'aurai réalisé trois trips stupides aujourd'hui : boire du jus de canneberges dans un party de voisins dont la condition pour participer était d'avoir 50 ans et plus, marcher pendant une demie heure un étui de guitare à la main dans le seul but de faire croise aux passants que je savais en jouer, et manger du melon d'eau en assistant à un concert des Trois Accords sous la pluie. C'est fou comme on s'amuse.


Le miroir - Délire

J'ai vu dans la glace
Le reflet de mon oeil qui me regardait
Nul éclat, nulle étoile
Il était terne et noir

Ce regard vide j'ai tenté de le briser par un sourire
Celui-là ne me montra que tristesse
Ça faisait longtemps que la joie avait plié bagages
Ceux qui étaient restés ne pouvant que la pleurer

J'ai fouillé mes souvenirs
À la recherche de quelque bonheur oublié
Un boc, de la mousse et le tournis
Ce rire-là ne fait pas partie de la bonne catégorie
Un air de musique, la folle soirée d'été
Non celui-là il est inventé

Et puis au fond du puits je me souviens
Où j'ai égaré le feu qui était mien
Un don précieux fait en toute bonne grâce
À cette charmante apparition

Le chant de l'homme (Le début de l'Été) - Création

« Un expresso court et simple s'il vous plaît... » - (Refrain)

Ce n'était plus pour tenir le coup, une espèce de pilule d'énergie dont les deux cent vingt volts devaient suffire à lui faire passer la nuit. Les étoiles, il les contemplait dorénavant pour leur beauté et l'inspiration qu'elles lui transmettaient.

Ce n'était pas non plus un alcool d'un autre goût et d'une autre couleur dans lequel il cherchait l'oubli ou la sympathie. La musique, fidèle amie, l'avait suivi partout durant ces dernières semaines, à la fois baume, aiguillon, épaule et flambeau.

Pour une fois, c'était pour une bonne raison couplée d'une vieille habitude.

Il cherchait un peu de courage, venant d'ouvrir le jeu.

***

« Quoiqu'il advienne, quoi que tu dises. Toujours, toujours. » - 16 février - La Brûlerie

Un duo. Travail d'équipe sur deux fronts. Fébrilité causée par un grand changement d'air. Un peu plus d'extrêmes, d'affirmation du soi. Voilà les pions qu'il avait choisis.

« Advienne que pourra! » La partie commence

***

« Si je m'arrête un instant/Pour te parler de la vie... » - Juin

Les fêtes de la musique se sont succédé jusqu'à ce que le printemps meure. Les chants du peuple en liesse, rassemblé sur la grande place pour oublier un moment le passage des jours, créant une lumière et une chaleur surpassant celle-là même du grand astre solaire.

Juste avant de s'immerger pour de bon dans les vagues d'accords et de compromis, il eut le temps de lancer un dernier adieu à ses amis.

Enrique, être cosmopolite s'il en est un, sa kippa sur la tête et le sourire aux lèvres, lors de l'empathique et désolant départ pour l'Afrique et les Indes, empires des joyaux humains. Un dernier regard. Un au revoir.

Charis, femme de sa vie, exploratrice au port royal, parcourant les sentiers escarpés des sentiments humains, en quête de justice et d'absolu dans les sombres recoins des évènements passés. Un au revoir. Un sourire.

De Bergerac, chevalier au 21e siècle, parti faire la guerre à ceux qui avaient menacé ses ancêtres, redonnant le bien perdu à celle à qui on l'avait enlevé, sa renommée s'étendant dans des pays aussi lointains que la frontière de l'imaginaire. Un sourire. Un à bientôt.

Trois départs, trois pertes momentanées de ce qu'il avait de plus cher au monde.

***

Ses vieux potes Gregory et Dan étant portés disparus de façon prématurée, - dieux, s'il en est, que l'on aura assassinés, trahis dans leur sommeil par ceux en qui ils avaient placé leurs rêves. Immolés dans une ruelle sombre par danse du feu commise par quelques prêtres idiots et ivres de pouvoir, oubliant que la noirceur de leur acte ne pouvait qu'apparaître dans le panache de fumée s'échappant des partitions d'idées incendiées - il avait, de façon semi-consciente, tenté de reprendre leur oeuvre qui pouvait jadis donner un sens à la vie. Il en était sorti un succès facile devant un auditoire conquis d'avance, ce qui était entièrement sa faute, n'ayant pas voulu diffuser une oeuvre sur laquelle il avait passé si longtemps par peur de la critique.

Néanmoins, cela avait eu pour effet de le retourner vers un domaine qu'il pensait mieux maîtriser : l'écriture. Ainsi, le projet Correspondance aurait lieu par écrit, et lui serait l'amant et le facteur.

(Bien entendu, cela n'avait pu l'empêcher de parler d'encre et de musique, le médium n'excluant pas le thème dominant.)

« Un air de guitare, tellement connu... » - 2e carnet

Le chant de l'homme (Les doutes de l'Hiver) - Création

Sous une poussière d'étoiles
Ses pas le conduisent au sommet d'une dune
Là où son chant naîtra, il aura trouvé
Et pourra enfin appeler le jour

FredK
___________________________________________________

La croisée des chemins, ouverture tentaculaire face à laquelle l'homme, être délaissé en proie au néant de l'infini, ne peut que se sentir effrayé, saisi de vertige, abandonné.

Devant lui s'offrent les grandeurs et mystères d'une terre étrangère. De son brouillard de rêves, elle exerce une attraction fébrile et presque sadique, mirage fascinant de l'inconnu.

Derrière lui, un mélange doux amer de sourires en coin et de regards qui fuient et comblent l'horizon de sa vie passée.

Déchiré entre la crainte de faire un pas et la peur d'un énigmatique retour, l'homme, anéanti, contemple le paysage stellaire.

Qué sera, sera. Quelle étoile le guidera?

***

« Dans l'incendie qu'était devenue ma tête, un quelconque ami avait tenté d'amener un peu de fraîcheur. Sa bonne intention s'était malheureusement transformée en une épaisse fumée m'empêchant d'y voir plus clair... » - 11 février, Montréal

Un peu de recul, c'est tout ce qu'il avait voulu. Pour une fois, ne pas être celui sur lequel tout reposait. Il était fatigué de ce rôle d'unique locomotive, avait besoin d'un peu de support, de compréhension.

De toute la beauté dont recelait le monde, de tous les présents qu'elle lui avait offerts, était-il possible qu'elle lui accorde, non pas une trêve, mais ne serait-ce qu'un souffle? Était-il condamné à parcourir la route la plus longue, et seul? Si au moins il avait su quel était son rôle, même sans un connaître la finalité. Tout ceci n'était-il qu'un théâtre où il devait choisir son personnage?

« Choisir... Avec un tel poids sur les épaules, et personne pour indiquer... » - 11 février, Mtl

Les évènements qui se précipitaient nécessitaient une action immédiate, ça au moins, il en était parfaitement conscient, faute de quoi il risquait de voir s'enfuir sa seule et unique chance de faire entendre sa voix. Sa seule et unique chance de percer les murs de la contrainte, du prestige et de l'instruction, devenus les gardiens modernes de l'asservissement de l'âme. Par son chant, il allait les faire tomber. Et alors, la vie serait enfin possible.

***

« Qui est le responsable? Je veux lui parler... Au patron! Operator... » - 12/02 coin Rachel

On lui refusait l'accès au sanctuaire, un fonctionnaire à cravate lui demandant une preuve de résidence X sur formulaire Y divisé par l'intégrale de la date de naissance du demandeur. Non, ce n'était pas une blague. Oui, le règlement était écrit. Non, il n'allait pas se précipiter à la salle de bain...

Privé ainsi d'accès à ses guides spirituels d'encre et de papier, que pouvait-il faire, sinon quitter, malade d'amertume, ce temple du savoir? Au moins ne fut-il pas victime de la chute prématurée d'une des lattes de verre qui, explosant en mosaïque brillante, avait enlevé la vie des fleurs déposées en offrande...

dimanche 14 mars 2010

Sans titre - Notes

Le soleil hurlait son agonie
Ombre flamboyante se brisant sur les vagues
Donc l'incessant ressac laissait sur le sable
L'écho salé des profondeurs

Assis sur un tapis de soie
Répondant au chant des mouettes par le pincement des cordes
Un homme au parfum de vanille mêlant sa voix au vent
Une musique douce comme le miel sortait de ses doigts
Et s'élevait comme volutes de fumée

La fraîcheur de la nuit brûlant le charme
Il laissa mouettes criardes et vagues d'argent
Et s'en fut, l'étui de son instrument à la main
Remontant la côte vers la ville qui cuisait dans son béton

lundi 22 février 2010

La perle - Délire

Tu dois connaître ce soupir, c'est celui des flots
Je marchais sur la plage
J'ai échappé la perle sur le sable
Et c'est un autre qui l'a remise à la marée
Quelle est belle sur son lit d'écume!
Alors que les vagues l'emportent au loin

mardi 2 février 2010

J'ai vu... - Notes

Un petit mot qui s'est rajouté dans mon calpin et que je partage avec vous.

Bonne lecture,

FredK
________________

"J'ai vu
Par delà les flots gelés de la rivière
Alors que le pale soleil d'hiver éclairait la lande
J'ai vu
Une porte dans le ciel"
                                                                   -FBG

Autour de la table, des regards doux, presque tristes, me fixaient. Une à une, les têtes acquiescèrent, acceptant qu'aucun mot ne pourrait remplacer le silence qui s'était installé. Les personnages quittèrent la pièce. En passant devant moi pour atteindre la sortie, certains posèrent leur main sur mon épaule, d'autres esquissaient une parole, puis se ravisaient. L'oeil de celle qui ferma la porte exprima un regret profond comme la nuit qui s'abattit alors. Elle s'en fut sans une parole, me laissant avec une certitude douce-amère d'avoir accompli cet acte bon en sachant qu'il blesserait. Dans les échos que me renvoya la salle vide, je regardai une dernière fois la lumière tomber en cascades par les hautes fenêtres, puis m'en fut.

Dehors, au froid, la porte dans le ciel se referma. Qui sait si j'eus pu l'atteindre en empruntant la gloire de l'étoile? Il me faudra désormais trouver une autre voix quelque part dans la plaine gelée.

vendredi 29 janvier 2010

Legs - Délire

Une question que je me pose beaucoup trop souvent. Je la dépose ici un moment, en espérant qu'elle s'y plaise autant que dans mon esprit.

FredK
_______________________

Comment ne pas passer comme une étoile filante?

Malgré toute la bonne volonté, les idées et la cause que l'on porte à bout de bras, tel un flambeau qui nous brûle la chair, comment peut-on marquer notre passage dans l'esprit des gens.

Il existe bien le fer rouge, mais alors gare au souvenir : il sera massacré, on tentera de l'effacer, de l'éliminer. Comment peut-on, lors de notre brève existence, rayonner assez longuement pour laisser, non point une tache, mais un phare. Un présage du sens que l'on donnera à notre vie. Non l'immortalité de notre nom, mais celle de nos efforts, afin que ceux qui prennent le même chemin ne trébuchent pas contre les mêmes racines de la colère ou les mêmes pierres de la vanité?

Comment aplanir pour ceux qui nous suivent, tout en continuant à avancer?

dimanche 24 janvier 2010

Les grandes espérances - Chronique

Écrivant de nouveau pour un périodique étudiant, j'ai ressorti mes plumes et astiqué mon verbe. La première publication d'un de mes textes devrait avoir lieu dans les prochaines semaines. Voici le texte qui, je l'espère, sera retenu parmi ceux que je leur ai envoyés. Vous l'aurez deviné, il se nomme "Les grandes espérances".

Bonne lecture,

FredK
_________________________

« Une brise glacée me caressa la peau, apportant le souffle perdu des grandes espérances. »                                                                                         - Carlos Ruiz Zafón


La solidarité chez l’humain est-elle innée ou acquise? Est-il normal de réfléchir à l’impact qu’auront nos actions sur notre prochain ou est-ce un réflexe développé par une poignée d’individus philosophes, et par conséquent fous, rêveurs et qui ne servent à rien?
***
 
Le 6 janvier dernier, la planète contemplait avec horreur un énième désastre s’abattre sur le pays d’Haïti.

Dans les médias, ce tremblement de terre sera enregistré comme la cause de dizaines de milliers de morts et comme celle d’un sommet réunissant plusieurs chefs d’état qui annonceront avec tambours et trompettes qu’ils ont de bonnes intentions.

Dans les livres d’histoire, le séisme aura détruit la capitale du pays et montré une fois de plus l’incapacité des politiciens à gérer une crise majeure, trop empêtrés dans leurs jeux de coulisses pour réagir.

À l’ONU, un fonctionnaire placera un rapport dénombrant le nombre de déplacés et de personnes dépendant de l’aide humanitaire pour survivre parmi une dizaine d’autres faisant état de situations semblables ailleurs dans le monde. Ce rapport restera le premier de la pile jusqu’à ce lui d’un nouvel évènement, tout aussi tragique, ne prenne sa place.

Les artistes se souviendront qu’à l’occasion de l’évènement, ils ont envoyé un peu d’amour à des gens qui n’avaient plus rien.

Le ministère se souviendra que les dons pour la cause étaient considérés comme un revenu déductible d’impôts.

Se souviendra-t-on du plus important : que ce séisme aura fait trembler la Terre bien au-delà de Port-au-Prince? Que partout des gens de cœur se sont levés hors de leur confort et ont décidé qu’ils étaient prêts à agir? Qu’au lieu de se laver les mains avec un don en argent, ils ont attrapé leur brosse à dents et sont partis pour Haïti, pour aider, simplement?

S’il y a une chose à retenir de cette tragédie, c’est qu’elle sera allée frapper droit au cœur de celles et ceux qui n’attendaient que l’occasion se présente pour réparer les iniquités de ce monde.

Eux qui, en fermant la radio après le bulletin de nouvelles, poussent un soupir devant sa rengaine trop connue. Voyant les droits humains, l’environnement et la démocratie malmenés un peu partout sur le globe, ces femmes et ces hommes, conscients et solidaires, mais qui se sentent impuissants devant l’énormité de la tâche.

Que ce malheur soit tombé – suprême injustice! – sur la tête des Haïtiens, eux qui avaient déjà besoin de tout, aura été l’évènement déclencheur de leur mise en mouvement.

Ces jeunes et moins jeunes, porteurs d’une vision du monde qui s’écarte de la linéarité, de la localité et de la simplicité de leurs petites existences personnelles.

Ces humains du 21e siècle, se portant au secours d’un peuple courageux et fier, peuple que le pouvoir nous a trop souvent dépeint comme miséreux et criminel.

Ceux-là, pussent-ils, par leur solidarité, faire germer en Haïti la première graine de l’île des Bienheureux.

mercredi 13 janvier 2010

La démobilisation démocratique - Annonce

Le 17 février prochain, au Collège de Bois-de-Boulogne, aura lieu une table ronde intitulée : "La démobilisation démocratique: pourquoi, comment, et après?". M'intéressant à cette initiative, j'ai décidé de leur faire un peu de publicité et d'afficher ici une partie du document de présentation que m'a fait parvenir l'organisateur de l'évènement.

Avant que l'on me pose la question, ce document est public et peut donc être mis en ligne sans atteinte à la propriété intellectuelle.

Ceci dit, bonne lecture et, peut-être, à bientôt,

FredK
___________________________________

La démobilisation démocratique : pourquoi, comment, et après?

En tant qu’association étudiante, nous nous retrouvons quotidiennement aux prises avec les conséquences du manque d’intérêt envers le débat public. Qu’il s’agisse de créer un rassemblement, d’organiser une activité ou tout simplement de tenir les assemblées générales nécessaires à notre fonctionnement, il faut chaque fois déployer des efforts supplémentaires pour s’assurer une participation minimum des étudiants.

Que ce soit à notre niveau local ou aux niveaux municipal, provincial et national, cette tendance à la non-participation a pour impact direct de rendre de plus en plus difficile la tâche de rassembler la population autour de grands enjeux. Les taux de participation qui, à travers différents scrutins, tendent tous vers le bas en sont un témoignage frappant.

Devant ce problème de la faible participation citoyenne, nous avons résolu de tenir une table ronde qui tentera de faire la lumière sur les causes, les manifestations et les impacts de cette démobilisation, selon le modèle développé plus bas. Cet évènement aura lieu à la salle de l’Espace Hubert Reeves, et ce, lors de la pause commune du 17 février prochain.

***

Pourquoi la société se trouve dans cette situation? Comment se présentent les manifestations de cette démobilisation? Quels sont et seront ses impacts sur la collectivité?

Ces trois aspects du problème seront abordés sous différents angles par trois participants, chacun relié à une sphère d’activité distincte, soit l’éducation, les communications et la philosophie, qui répondront aux questions d’un animateur pour ensuite échanger sur le sujet et répondre aux questions du public.

Les participants seront Sylvain Larose (éducation), Mario Asselin (communications) et André Lacroix (philosophie). L’animateur sera Frédérick Brousseau-Gauthier. Leurs profils ainsi que les raisons menant à ce choix sont placées en annexe.

Chacun aura cinq minutes pour s’exprimer sur une question – pourquoi, comment, et après – selon l’angle donné par l’animateur, qui seront suivies d’une période de dix minutes d’échanges entre participants. Une fois les trois aspects du problème abordés, il y aura une période, allant jusqu’à quinze minutes, où le public pourra adresser des questions à un ou à l’ensemble des participants. La durée totale de l’évènement devrait donc être d’une heure trente (90 minutes).

***

Annexe : Participants

Sylvain Larose
Enseignant en Histoire et monde contemporain au Collège de Montréal (établissement d’enseignement secondaire) et conférencier

Principal intérêt :

Brillant et articulé, Sylvain Larose est un adepte de l’enseignement participatif, de la conscientisation et du débat au-delà des simples objectifs de son cours. Par l’entremise de projets et d’activités connexes, il entreprend de former l’esprit critique et le jugement des personnes à sa charge afin d’en faire des individus autonomes et responsables et non pas de simples réceptacles d’idées prémâchées. Il présente sa position sur la situation politico-économique du pays de façon annuelle lors d’une conférence qu’il tient au Palais des congrès de Montréal.

Apport :

La présence de Sylvain Larose permettra d’aborder la place du système d’éducation dans la formation des jeunes à la citoyenneté, les ratés de ce système, l’importance de la conscientisation, de la relève politique, etc.


Mario Asselin
Directeur général d’Opossum (entreprise spécialisée dans l’usage des TIC à des fins éducatives), formateur et conférencier international

Le CV de M. Mario Asselin est disponible à l’adresse suivante : http://marioasselin.com/?page_id=2

Principal intérêt :

Décembre 2009 : « La direction générale des élections du Québec, la DGEQ, cherchait, en contactant Opossum, une manière d’informer les jeunes sur le processus électoral et de les encourager à prendre part, en votant, aux grandes décisions politiques. […] Avec l’ampleur du projet et de ses répercussions, la direction générale a rendu le site accessible en permanence, si bien qu’aujourd’hui, une foule d’informations pertinentes sur la politique locale, régionale et provinciale est accessible. »

Source : http://www.opossum.ca/2009/12/29/dgeq/

Apport :

La présence de Mario Asselin permettra d’aborder le rôle des TIC dans le débat public et la prise de décisions politiques, ex. le journalisme citoyen via les blogs, la démocratie participative, la démocratie directe, etc.


André Lacroix
Professeur titulaire de la Chaire d’éthique appliquée à la Faculté de théologie, d’éthique et de philosophie de l’Université de Sherbrooke.

Principal intérêt :

« […] je possède une double formation de juriste et de philosophe. Depuis maintenant 10 ans, mes travaux portent sur l’éthique appliquée, tant dans sa dimension théorique que dans ses dimensions économique et sociale. Avec les équipes de la Chaire d’éthique appliquée, je développe des outils de prise de décision, d’accompagnement institutionnel et professionnel afin d’aider citoyens, professionnels et décideurs à prendre en compte les conflits de valeurs et de normes dans leurs réflexions et décisions. » - André Lacroix

Source : http://pages.usherbrooke.ca/cea/?page=titulaire

Une entrevue radiophonique dans laquelle il aborde brièvement ses recherches à la Chaire d’éthique applique est aussi disponible à l’adresse suivante : http://www.usherbrooke.ca/medias/specialistes/portraits/question-de-savoir/andre-lacroix/

Apport :

La présence d’André Lacroix permettra d’aborder les considérations éthiques du problème tel la légitimité des élus face à leur réel pourcentage d’appui, la place croissante que prend l’interactivité face à la réflexion, etc.


Frédérick Brousseau-Gauthier
Étudiant au Collège Bois-de-Boulogne

Principal intérêt :

« Au cours des années 2003 et 2006, il a participé à titre de conférencier à la table ronde de Techno Compétences (Montréal) sur l’orientation future des TIC au secondaire organisée par le Ministère de l’Éducation du Québec, aux 13e Rencontres d’Autrans (France) sur les générations Internet et les TIC, et à la conférence internationale WEBCOM Montréal. »

Source : http://www.images-et-reseaux.com/upload/documentation/fichier/49fichier2.pdf

« The social network, it is all the power of the teamwork, but applied to one more large scale, and in a more restricted time. In a world where we have more and more things to be made in a more and more short time, the network is a formidable tool to face the challenges of tomorrow. » - Frédérick Brousseau-Gauthier, lors du séminaire Imagine 2015 tenu en mai 2007 à Quimper (France).

Source : http://services.future-internet.eu/images/9/91/FIA_Stockholm_-_Future_Entreprise_-_JD_Meunier.pdf

Apport :

De par ses multiples expériences en tant que conférencier, son vif intérêt pour le sujet de la démobilisation démocratique et par les liens qu’il entretient avec les autres participants, Frédérick Brousseau-Gauthier est le mieux placé pour animer la table ronde.