mercredi 30 décembre 2009

L'attente - Notes

Avec le congé des fêtes arrive la période de l'année où j'écris le plus, et où il me fait le plus plaisir d'écrire. Peut-on être plus prolifique, plus motivé à accomplir quelque chose qui nous tient à coeur, plus ouvert d'esprit et de coeur que lorsque se lever le matin relève du choix et non de la nécessité? L'expérimentation prouve ici l'hypothèse.

Pour aide à ma bonne humeur presque hystérique, une mention spéciale à ma chère soeur qui m'a offert un stylo qui gratte le papier - comme je les aime - et à Dan Berhman, animateur radio de blues aussi tripatif que cinglé - ce qui est un heureux mélange - qui remplissent cette période de l'année d'une lumière que le soleil manque à nous donner.

Le sujet de ce billet est l'attente. Avec - enfin - du temps à en veux-tu en voilà, je me rue à visiter des êtres chers, disparus dans les dernières semaines au travers du miasme horrifique de travail qui ne peut attendre. Ceux et celles-ci n'étant pas aussi pressés, je suis souvent le premier à arriver au rendez-vous. Traînant toujours dans ma poche un petit carnet spirale, je profite du temps où ils me laissent poireauter pour griffonner - encore et toujours! - ce qui me passe par la tête, ce que j'observe.

Voici ces petits textes, et quelques autres écrits aux mêmes occasions.

FredK
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Sur le bord du boulevard, en attendant, tranquillement parmi les voitures enragées et les autobus placides. J'ai un peu froid, c'est le vent de l'impatience qui me gagne, devant ce cinéma qu'est la vie humaine, toujours dans l'espérance de ce que nous apportera la prochaine minute.

Plusieurs s'écoulent, et, toujours sans la trace ou l'image du soulier verni, sinon fraîchement ciré, le doute - à l'heure - me tapote l'épaule pour me sortir de ma rêverie. "C'est pour mieux te saluer" me dit-il. Ainsi, pris par les sentiments, je le regarde s'enfumer et rejoindre les nuages. La dernière fois qu'il s'est déplacé pour moi, c'était pour

(Le texte est incomplet)

***
Le phare du train éblouissant
Les cris du fer sur le fer alors que le mastodonte s'immobilise
Une poignée de main, un sourire, vite
Le court temps d'un au revoir
La locomotive s'élance dans son brouillard
Mon ami, du haut de son royaume, me lance un dernier voeu
Qui se perd dans le bruit de son élan

***
Un matin, au son d'une sonate de Hans, assis devant une table aux motifs de mosaïque, j'attends un ami, l'odeur de la pâtisserie envahissant mon espace olfactif.

Je dois dire qu'il me semble très bon, le café de mon voisin de droite. Il semble doué de propriétés calmantes, presque zen. L'arôme qui s'en dégage rappelle celui des fleurs de trèfle. Ce n'est peut-être pas un café finalement...

***
Marcher sous la pluie
Au son des gouttes qui tombent doucement
La lumière plus nette des réverbères
Face à cette clarté renouvelée qui règne en mon coeur

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