samedi 7 août 2010

Chroniques du boulot - Notes

Ceci est un ramassis de notes que j'ai prises durant les temps morts qui ne manquent pas d'arriver lorsqu'on travaille au service à la clientèle.

Bonne lecture,

FredK
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Mercredi soir
Le piano et la pluie agrémentent une soirée où le calme plat est maître. Le brume s'est levée peu après mon départ du magasin et enveloppe le haut des gratte-ciels. La lumière de leurs derniers étages forme d'ailleurs dans les nuages d'étranges constellations qui remplacent à leur façon celles qui demeurent invisibles. De longues heures m'attendent encore de pied ferme avant que je puisse en poser un hors de ce cube trop jaune qui me sert de kiosque. Qu'à cela ne tienne! La journée fut belle et la soirée transpire un charme étrange.

Jeudi soir
Soirée couleur savane qui suit une non-journée entre-coupée de siestes et de blagues de bureau. En voilà une bonne : un gars de la distribution (ceux qui livrent le matériel nécessaire aux différents kiosques/salles/scènes) vient voir un gars de l'information à son kiosque. Ils jasent un peu; le gars de la distribution dit qu'il est content d'aller voir le concert de Bernard Adamus même s'il ne reste plus de billets grâce à sa passe d'employé. Juste au moment où il s'apprête à partir, il dit au gars de l'information que sa superviseure à lui est déçue parce que le gars de l'information ne la salue pas lorsqu'il la croise. Ce dernier répond qu'il ne la salue pas simplement parce qu'il ne la reconnaît pas à moins qu'elle soit entrain de parler : ayant presque uniquement affaire avec elle par walkie-talkie, et donc sans la voir, il ne sait pas de quoi elle a l'air. Le gars de la distribution lui donne alors une description sommaire de la superviseure et lui indique où se trouve son bureau afin que le gars de l'information puisse aller la saluer. Le lendemain, plein de bonnes intentions, le gars de l'information se rend au dit bureau et lance un "Bonjour..." à la première fille à la taille moyenne, aux cheveux bruns et aux yeux noirs qu'il rencontre avant de constater avec stupeur que ce n'est pas un bureau individuel...

Vendredi soir
C'est toute la frénésie que peut générer La Compagnie Créole qui se déverse sur une foule à l'ampleur sans pareil depuis le début du festival. Tous sont venus les voir, même la Lune est restée plus longtemps qu'à l'habitude. C'est que c'est elle qui a permis à Haïti de s'inviter à Montréal. Mon kiosque dérive d'ailleurs dans la marée humaine et, bien qu'elle soit très haute, les questions n'y pleuvent pas. C'est étrange, comme dirait l'autre, je m'attendais à être submergé par une déferlante de festivaliers trop enthousiastes... Eh bien, la bonne musique aura largement compensé pour le manque d'action. Et je ris comme un oiseau, oh, oh, oh...

Samedi soir
J'aurai réalisé trois trips stupides aujourd'hui : boire du jus de canneberges dans un party de voisins dont la condition pour participer était d'avoir 50 ans et plus, marcher pendant une demie heure un étui de guitare à la main dans le seul but de faire croise aux passants que je savais en jouer, et manger du melon d'eau en assistant à un concert des Trois Accords sous la pluie. C'est fou comme on s'amuse.


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