L'heure avançait.
J'avais beau me rendre compte que d'autres lieux m'appelaient, le doux son du piano faisait de moi le prisonnier de cette salle.
D'harmonie en harmonie, de Rhapsody In Blue à Elton John, j'étais envoûté par cette image si vivante d'une femme habillée de blanc, ses doigts caressant les notes d'ivoire vieilli.
À celle-ci se superposait d'autres images : un piano verni au banc duquel se tenait une autre femme, dans la lumière tamisée du salon, son meilleur ami se tenant debout derrière elle pour la regarder jouer.
Une autre image, un piano d'un noir laqué, un sourire tourné vers moi alors que les mains esquissent un premier mouvement.
Un piano à queue sur une scène vide.
Un piano droit dans un restaurant bondé, un chapeau brun et usé et dessous, un vieux guitariste m'invitant à jouer...
mardi 31 août 2010
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